Sa soie mouillee et lourde avec le poids d'une pluie incessante, une epeire diademe se balance avec confiance sous le souffle d'une brise qui joue avec sa toile.
Les fils brillent blancs comme des perles, avec l'araignee firme au milieu de son artisanat resistant, haut au - dela de l'eau qui coule sur l'herbe saturee du jardin.
L'epeire diademe ne se preocupe pas, elle resiste, elle insiste, on la dirait a tort fragile, au - dessus d'un precipice qui parait mortel. Elle se sent sure, malgre le fait que sa belle toile risque de perdre sa symmetrie et tomber victime du poids accumulant de la pluie et du froid automnale energiques.
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Ainsi est l'etre humain quand il ne perd pas l'espoir, il lui reste de se balancer dans le vent et la pluie des saisons de la vie, il lui reste de toujours avancer, de ne pas abandonner le courage, comme me dit souvent ma soeur kabyle Malika, " Il faut toujours le courage. Toujours. ", quand on se parle et on partage nos vies et ses defis.
L'epeire diademe a un moment donne dans son equilibre d'acrobate agile, voit tomber part de sa toile dans une eau qui s'accumule, et elle saute avec elegance et une certaine nonchalanche, pour retrouver le centre ou elle demeure.
Elle attend avec patience, avec intelligence, que la pluie s'arrete pourqu'elle puisse reparer les fils de soie qui sont les plus forts sur cette planete, avec un esprit de fierte et determination qui me rappellent le coeur grand eternel berbere, qui ne bouge pas, qui ne perd jamais le courage, quoi que soit l'obstacle ou le dilemme qui lui rend la vie difficile.
Trudi Ralston
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