Tuesday, August 4, 2020

Les Masques du Lotus - Un Poeme de Meditation

Sur la scene de la vie, les tambours les plus forts qui accompagnent nos danses 
sont souvent le camouflage pour les silences ou s'ettouffent nos coeurs, nos larmes. 
Entre ombre et lumieres, le drame duquel on est l'acteur, nous trouve aussi assis en bas comme audience. 

Entre actes et coulisses, entre refrains et chants, entre pauses et acclamations, 
il y les enormes distances invisibles a traverser entre mots, entre ciel, soleil et etoiles de nos presences. 
Les robes de l'ame aux manches trop grandes, aux souliers de tailles trop petites, ainsi est le destin de l'etre humain qui essaie de comprendre les contradictions et dilemmes de cette piece de theatre qu'est la vie auquel il fait face.  

La pandemie en ce moment nous oblige a porter des masques, ce qui revele les malaises du monde,
ou on est tous en camouflage, sauf, c'est de facon invisible, ou on peut guere distinguer les larmes du sourire, ou les mots souvent contredisent les couleurs et paysages de nos yeux, de nos gestes et danses. 

Le lotus a des petales d'evantail qui telles des ailes se repandent, comme les bras elegants en courbes de bailerins et ballerines sur la pointe des pieds agites, en repetition complexe, circulaire et etourdissante,
le lotus qu'est notre presence sur cette terre, avec sa vulnerabilite de petales si visibles et abondantes, 

en a pleins de masques pour survivre les risques de se montrer, de partager ses reves, ses espoirs
pendant la danse ou elle flotte ses racines vulnerables dans les eaux souvent dangereuses de l'etang ou il se reveille incertain du trajet, des bruits des cascades et rivieres qui l'encerclent.  

Peu sont les personnes qui acceptent nous voir sur la scene sans masques, sans les eternelles dedoublements
de nos angoisses, de nos pretensions, de nos illusions, derriere lesquels se cachent nos intentions, 
derriere des couches de masques multiples, ou un masque enleve revele ensuite un autre plus lourd et grand encore, comme si nos ames et coeurs etaient deja des sarcophages, des momies anciens, qui avec le poids de leurs masques nous savent enterrer vivants. 

Peu sont les personnes qui n'ont pas peur de nous voir sans les robes du coeur, sans les maquillages qu'on se met le visage de l'ame, de nous voir nu et vulnerable comme un nouveau ne sans defenses, sans les genes que forcent les impositions d'inhibitions asphixiantes et deformantes, ou le naturel est humillie, neglige, exile. 

Les masques du lotus, quand ils tombent, peuvent reveler la joie naturelle de se trouver face a l'autre sans peur, sans indoctrinations, sans maitres invisibles qui dirigent nos plus belles expressions, pour la joie,
pour la liberte, pour l'amitie, pour la tendresse, pour la passion, pour l'amour, pour l'art, grand ouvert, 
tel le firmament et ses galaxies meme, comme le savent deja depuis toujours les esprits des rivieres et montagnes, toute la flore et la faune, de leopards a abeilles, de corbeaux a leons, de baleines a crabes. 


Trudi Ralston

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