La vue vers la rue ce matin, de la fenetre en face, montre un brouillard dense, on dirait que c'est novembre. Les voitures d'en face roulent a une vitesse enivree, apparemment il y a des choses en ville qu'il faut absolument aller voir et acheter.
Les forets en Californie et Oregon brulent, et ici on recoit la fumee dense comme un tambour qui menace et se moque, le monde est en guerre avec un ennemi invisible, quoique l'avarice et l'egoisme sont vraiment tres visibles.
Le gouvernement tourne en rond, tout pour faire semblant, tout pour continuer a voler avec abandon, vive l'indifference, elle leur sert bien, vive le peuple aveugle qui croit que tout va s'arranger s'il suit le traitre chemin.
Les jeunes luttent contre la colere, ne savent plus s'il serait mieux de pleurer ou de rire, les vieux se perdent dans le passe, et les intellectuels font une analyse, une anatomie de l'espoir, car on ne va nulle part avec cette pandemie et corruption de la part de pirates malades qui ont ni coeur ou conviction.
Pourtant, il y a dans mon ame une decision, de continuer a chanter, malgre toutes les illusions, de ne pas abandonner le courage, la charite et esprit de defi, car il est impossible d'avoir une famille berbere et de ne pas avoir de l'espoir.
A travers des milliers d'annees d'invasions, a travers deux guerres en soixante - dix ans, a travers le courage de la Revolution du Sourire, le peuple algerien et ma famille berbere brille dans mon coeur comme une grande etoile qui illumine le ciel noir ici la nuit.
Moi, j'ai pris la decision, qu'on ne peut pas avoir au coeur l'amour et courage berbere, et perdre l'espoir, et perdre la vue vers un horizon ou la dignite et liberte humaine sera a nouveau pleine d'energie et determination.
Non, moi je refuse de laisser m'envahir la tristesse et la misere, car dans mon coeur, dans mes pieds, dans mes yeux, brille l'exemple, brille le sourire, brille la chaleur de coeur et d'ame, et l'interminable courage, de ma grande famille berbere en Algerie, et voila, mon analyse, mon anatomie de l'espoir.
Je vais continuer a chanter, je vais continuer a croire, je vais continuer a aimer et a rever, car un jour je vais revoir, je vais embrasser, je vais feter avec mes bras, mes poemes, ma grande famille berbere qui ne connait pas, qui n'accepte pas, qui ne vivra jamais, passe que passe sur terre, sans courage, sans espoir.
Trudi Ralston
Ce poeme fut inspire par la photo de Nacer Amari de Tassi Photographie, sa photo " L'envers et l'endroit ".
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