Ce matin, sous la brise forte d'un vent venu du Sud, de la Californie ou brulent les forets et les villes dans une chaleur etouffante comme a Los Angeles, ou il approche les 50 degres,
avec la fumee de ces incendies qui repand son senteur meme ici au jardin a Olympia, j'ai visite notre vieux cerisier qui paraissait endormi dans l'ombre des grands sapins de la foret a cote.
Ses feuilles deja jaunes avec le manque de pluie cette ete, je lui ai note une grande piece d'ambre dans ses cotes. Emue par cette blessure devenue dure comme une pierre, cette lumiere lisse et doree, je l'ai touchee et pris dans mes mains, elle s'est rendue comme une grape mure, comme si elle m'avait rendue part de son souffle, de son coeur.
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Dans ce geste mutuel silencieux, entre arbre et etre humain, je lui ai remercie pour ce regal genereux, et pour un moment, cet ambre paraissait etre les larmes du cerisier face au monde egare.
De taille a peu pres la moitie de ma pouce, l'ambre avait un dessin de coquille aux dessins rayonnes, et est devenue ainsi un message d'amitie, car il avait l'aure de ta gentillesse, de ta patience, de ta generosite.
Cet ambre, il est avec moi maintenant, sur mon ecritoire ou j'ecris mes poemes, et mes pensees, et il m'accompagne, symbole touchable, de ta personne qui m'est toujours presente, comme les rayons du soleil et le parfum des fleurs qui me racontent de toi, comme le font les oiseaux et les abeilles, comme si tu vivais dans la maison et jardin au bord de la foret a cote.
Trudi Ralston
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