Sur un rocher grand et patient en Kabylie, dans une de ses forets anciennes qui entourent le pays, il y a un arbre aux racines immenses, qui parlent de l'ame resistante qu'a depuis toujours l'Algerie.
Dans l'ombre de sa couronne majestueuse, ce roi vieux se rappelle et reve, et garde a la memoire l'histoire d'un peuple de grand courage.
C'est de l'art de l'Ulysse Berbere, ce poete solitaire qui documente la nature de sa Kabylie, que mon coeur de poete a recue et trouvee la grace d'une seconde chance a la vie, au bonheur d'etre part d'une grande et accueillante famille.
A travers deux continents, deux oceans, j'ai pu visiter l'Algerie, et voir les horizons sans fin de ses montagnes, sentir la chaleur de son soleil et dormir sous l'eclat de ses etoiles.
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Ce grand arbre avec ses racines accrochees a sa chere terre kabyle avec telle force et fierte, qui partage deux troncs, deux coeurs que protegent ses racines unies, me parle de mon ame de poete qui est restee la, en Algerie.
Comme cet arbre je reve d'unir mes deux coeurs, celui qui doit vivre ici, et celui qui manque a ma famille berbere et l'horizon eternel des montagnes du Djurdjura.
Doux est ce souhait de vouloir unir tel l'arbre mes racines avec mes deux coeurs, pour en finir avec cette douleur si immense qu'elle laisse son echo dans la foret et les montagnes du pays qui garde en perpetuite a mon sourire, a la lumiere de mes yeux.
Mes poemes la nuit s'echappent de mes cahiers pour se faire des ailes de papier, et s'envoler vers la Kabylie, et se reposer comme des oiseaux contents, dans la couronne de l'arbre de Djamil Diboune, l'arbre aux deux coeurs, et racines unies.
Trudi Ralston
Ce poeme est inspire par la photo de Djamil Diboune, du 6 septembre 2020 d'un arbre majestueux en Kabylie.
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